Titre : Queen Of Decadence
Auteur : Aëlin
Sujet : Mana
Genre : psy.
Queen Of Decadence
Noir...
Un bruit de vague s'échouant sur la plage, ramenant son flot de coquillage nacré.
Et puis...
Et puis cette mélodie. Cette mélodie lancinante qui lui perce l'âme, l'enfonçant plus profondemment dans ses regrets.
Regrets...
Jour...
Il se réveille, allongé dans un champ de tullipes, vêtu d'une de ses vieilles robe de taffetas noir. Des cheveux blonds bouclés lui tombent sur le visage.
Une main se tend vers lui, une main gantée de pourpre.
Il se relève, dépliant ses vêtements froissés tandis que se dessine autour de la main un visage des plus flous.
« Reviens ...»
Il court avec lui, jusqu'à une place de village, au milieu de laquelle est plantée une croix de bois. Il se voit lui même en train de brûler. Il se souvient du regard désespéré vers le cile qu'il lançait à cet instant fatidique.
La pluie vient les cueillir, alors que le corps crucifié part en poussière, une odeur fétide s'en échappant.
Le décor change, les maisons tournoyant autouèr de lui.
Un cimetière. Les tombes devant lui, les une sur les autres par manque de place.
L'odeur de l'encens mortuaire s'évaporant en volute dans le ciel alors qu'il se voit poser une tulipe pourpre sur sa tombe.
Le ciel tournoyant encore.
Paris, la ville magique.
Des milliers de français l'applaudisse pour sa beauté, cette chose futile et sans intérêt aucun, pour ses origines.
« Je ne suis pas un dieu... je vais mourir un jour, comme vous tous. »
Son coeur se serre, ses poumons refusent de fonctionner, ses yeux noirs pleurent. Il entend des rires d'enfants au loin, la voix de sa femme essayant de le rammener à la raison.
La folie...
C'est la folie qui le ronge à petit feu...
« Ma princesse... »
Son corps tremble, il tressaute et voit sa vie défiler sous ses yeux.
« Sans rancunes ! »
Il était plein de rancunes. Rancune d'avoir renvoyé Tetsu en plein concert quatorze ans auparavant. Rancune d'avoir traité Gackt comme de la merde. Rancune d'avoir abusé de la gentillesse de Klaha. Rancune de s'être servi de Juka. Rancune d'avoir abadonné la musique au profit de ses vêtements. Rancune de ne pas s'occuper de sa famille. Rancune d'avoir tué Kami par ses idées folles.
« Manabu... Reviens ! »
Finalement, bien qu'il se remette en question, il reste toujours quelqu'un pour lui. Même s'il n'est plus qu'un homme pervertit au pouvoir de l'argent. Il reste quelqu'un. Deux personnes même.
Sa femme et... son enfant.