Ennemis Intimes - Saroumane Dooku

Bon, on va voir si elle sera lue...

Bonjour, je m'appelle Saroumane Dooku et je suis un...MEC!!!
Si,si, un vrai de 22 ans et 100 000% hétéro!


ENNEMIS INTIMES.



Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…

5 ans avant la Guerre contre les Yuuzhan Vong.


Ivalice.


Autorisation d’atterrissage accordée, dit en basic une voix féminine au lourd accent dans l’habitacle du TIE Defender qui amorçait sa descente vers la planète jaune et bleue. Le chasseur survola les plaines désertiques de ce monde éloigné de la Bordure Extérieure qui n’avait jamais intéressé les gouvernements galactiques ni les corporations marchandes. Ivalice vivait ainsi en autarcie depuis des siècles, et ce n’était que récemment que ses habitants avaient découvert les voyages spatiaux. De ce fait, leur astroport demeurait encore rudimentaire, mais conservait tout de même cette ambiance si particulière des ports d’escales d’antan. Cet éloignement favorisait le tourisme et un nombre croissant de voyageurs venaient profiter des charmes de la planète. L’astroport apparu dans la verrière du Defender. Il manœuvra et se posa à l’emplacement que les contrôleurs lui avaient alloué. Enfin arrivé, se dit le pilote du TIE. Par la Force, que les voyages en hyperespace à bord d’un si petit chasseur sont inconfortables, pensa t’il en s’empressant de s’extraire du vaisseau. Il enleva son casque et fut agressé par la chaleur environnante. Contrairement aux autres pilotes de chasseurs TIE, il ne portait pas la combinaison habituelle impériale. Sa tenue gardait cependant la même couleur noire, mais était bien plus fonctionnelle et plus discrète en ville. Bottes noires, combinaison en cuir de la même couleur avec attaches argentées composaient sa tenue. Et son long manteau était idéal pour camoufler aux yeux de tous son sabre-laser.


Car il était un Chevalier Jedi.
En mission sur ce monde isolé.


Il chercha des yeux le bureau d’enregistrement, mais il n’eut pas besoin d’aller plus loin car une ravissante jeune femme munie d’un datapad vint à sa rencontre d’une démarche gracieuse. Elle avait l’étrange particularité de posséder deux énormes oreilles de lapin juchées sur le haut de son crâne. Elle était de la race des vieras. Tout comme les femmes twi’lek, les représentantes de cette race sylvestre avaient pour caractéristique de ne jamais laisser indifférents les mâles. Et qu’importaient les espèces. Celle-ci faisait honneur à leur réputation. En effet, quel homme pourrait résister devant ces magnifiques jambes rehaussées par de fines chaussures à talons, cette poitrine généreuse, ces longs cheveux dorés, et cette tenue légère faite de voiles et d’autres pièces discrètes, mariant le blanc et le turquoise, dévoilant à de nombreux endroits cette peau satinée ? Une danseuse d’Hutt n’aurait pas été plus habillée. Elle le fixa de ses yeux bleus et commença:


- Bienvenue sur Ivalice., dit-elle d’une voix chantante. Veuillez déclarer votre nom et celui de votre vaisseau s’il vous plait.
- Sienar T.I.E Defender numéro VS09/05PY, répondit-il en montrant le certificat du chasseur. Et mon nom est You Daikon.


Elle nota avec soin ces informations sur son datapad et releva les yeux vers le pilote. Elle n’avait pas encore fait attention au nouvel arrivant, et l’observa alors plus attentivement. Bien lui en a pris, car elle eut la surprise d’admirer un corps de taille moyenne, à la musculature ferme facilement devinable à travers cette tenue de cuir, ainsi qu’un visage aussi déterminé qu’angélique. Mais ce fut sa peau halée et ses yeux bruns bridés qui achevèrent de la convaincre que ce « You » était vraiment très agréable à regarder. Et ce fut les joues désormais roses qu’elle tenta de continuer son discours d’accueil.


- Bien…bien, voilà ces si ennuyeuses formalités accomplies. Laissez moi me présenter: je me nomme Vi’na et je vous souhaite une fois de plus la bienvenue sur Ivalice! Pardonnez la pauvreté des services que nous pouvons proposer, notre ouverture au trafic extra-planétaire est encore toute récente. Cela justement vous permettra de passer d’agréables vacances et de profiter pleinement des spécificités exotiques de notre planète.


Cela n’échappa pas à You que la Viera avait subtilement insisté sur le terme d’«exotique»…


«Vous êtes sur le continent de Dalmasca, sous l’autorité de notre bon Roi Raminas», poursuivit-elle. «Et ici, dit-elle en montrant du doigt l’entrée du spatioport, la cité de Rabanastre. Et je me ferais un plaisir de vous servir de guide dans notre ville afin de vous faire découvrir tout les bienfaits qu’elle peut vous offrir…»


Elle minauda ainsi encore quelques minutes, jouant parfois ostensiblement de ses charmes, quand You l'interrompit:


- J’ai besoin d’un moyen de transport non-mécanique, déclara t’il sèchement.


«Un moyen de transport non-mécanique?» reprit elle, semblant légèrement prise au dépourvu. «Vous faites référence à des montures…à des bêtes de somme?». You confirma. «D’accord, dans ce cas vous pouvez aller voir Pky Noaj au bout de la rue principale, celle qui fait face au spatioport. Il s’occupe de louer des Chocobos. Ce sont les montures les plus nobles et les plus rapides que vous pouvez trouver ici. Si vous voulez je peux vous y…»
«Merci», dit-il.
Et s’en alla.
«Tsss…J’aurais suscité plus d’émotions chez un de leur droïde!» persifla t’elle entre ses dents en regardant s’éloigner le pilote.


Il trouva sans peine l’enclos où se tenaient ces fameux animaux. L’odeur qui s’y dégageait était épouvantable, et You dut se servir de la Force pour désensibiliser son odorat. Il savait d’expérience, que pour certaines cultures il était très inconvenant de montrer ce genre de gêne. Ainsi étaient les Chocobos… De grands volatiles de deux mètres de haut environ aux plumes dorées. La petitesse de leurs ailes prouvait bien qu’ils étaient essentiellement taillés pour la course. You chercha le loueur des yeux et vit un humain de large carrure semblant parler avec des clients. Il se dirigea vers lui et lui demanda:


- Etes-vous celui à qui je dois m’adresser pour ces montures?
- Ah, non. Je ne suis pas Noaj. C’est lui, là-bas, qui panse la patte du Chocobo, répondit l’homme.


C’était «lui» le fameux Pky Noaj? C’était une créature de petite taille, pas plus grand qu’un ughnaut, mais d’aspect encore plus repoussant. You comprit vite qu’il avait accusé un peu précipitamment ces pauvres bêtes en leur attribuant l’origine de la mauvaise odeur ambiante. Cette créature boutonneuse, aux traits irréguliers empestait autant que cent rancors en décomposition. Le Jedi concentra plus intensément la Force autour de ses cloisons nasales.


- Vous voulez un Chocobo? demanda d’une voix criarde la créature, faisant fi par la même occasion des politesses d’usage.


Voyant You rester muet devant la stupidité de la question - après tout, il aurait voulu acheter un croiseur interstellaire il ne serait sûrement pas adressé ici - Noaj rajouta:


- Oui, c’est bon, vous pouvez choisir celui qui vous convient. Allez voir les trois qui restent.


You le remercia et marcha vers les box. Il porta un regard qui n’avait rien de scrutateur sur les volatiles. Au contraire, ce ne serait pas avec ses yeux qu’il ferait son choix. Il les ferma et préféra se fier à la Force. Non…Pas le premier. Le second, pourtant robuste, avait un caractère docile qui ne lui convenait pas. Il ne voulait pas d’une monture trop dépendante de sa volonté. Autant prendre une motojet alors, mais il n’y tenait vraiment pas. Mais par contre…Oui….Oui, le dernier semblait être celui qui s’accordait le mieux à sa personnalité. Une monture idéale avec qui il partagerait ce lien presque intime, de confiance et de respect, qui existe entre un cavalier et son destrier. Il rouvrit les yeux et observa le Chocobo. Ses yeux émeraude brillaient d’une lueur particulière que You apprécia de suite. L’animal plongea son regard dans celui du Jedi, hocha la tête et fit:


- GROMEUH!!!


De surprise, You poussa un petit cri et recula.


- Ah, je vois qu’il vous a adopté, fit Noaj. Il s’appelle Rodrigo, et je dois vous avouer qu’il est un peu…étrange.
- Etrange comment? demanda You.
- Ben déjà vous avez entendu que son cri est très différent de celui des autres Chocobos.


Daikon tendit l’oreille et entendit en effet les autres oiseaux caqueter d’une manière bien plus proche des autres volatiles ou autres créatures à bec qu’il lui avait été déjà donné de rencontrer lors de ses nombreux voyages dans la galaxie.


- Pauvre Rodrigo…continua Noaj. Petit, il a été abandonné par sa famille. Il a été recueilli ensuite par une famille de vachons. Vous connaissez les vachons? Bon, en grandissant, bien qu’ayant une croissance normale pour un Chocobo, il a gardé certaines caractéristiques de sa famille d’adoption. Enfin, vous verrez bien… Vous le prenez?


Et comment?! Le chevalier avait enfin trouvé sa monture. Il paya la somme au loueur (il n’eut pas besoin de trop user de persuasion pour faire passer ses crédits républicains en gils, la monnaie locale), tracta l’animal hors de son enclos et grimpa sur son dos. C’était ça qu’il appréciait avec les créatures vivantes bien plus qu’avec un speeder quelconque. Il aimait sentir la bête bouger entre ses jambes, sentir sa chaleur, la savoir vivre et animée d’une volonté propre. Une motojet ne se préoccupait pas de savoir qu’elle vous menait tout droit vers un ravin. Il saisit délicatement les rênes, s’installa plus confortablement alors que le Chocobo s’ébrouait légèrement, savourant l’instant. Il était enfin sorti de son effroyable chasseur froid et sans vie. Il rabattit ses talons sur les flancs du volatile, claqua les rênes et s’écria:


- Hue Rodrigo! Hue!


Et le Chocobo s’assit. Et ne bougea pas.
Il fallu à You une bonne demi-heure de cris, de menaces, de flatteries, et de toute la patience qu’un Jedi pouvait faire preuve, pour faire avancer l’animal.


Devenu enfin coopératif, You put diriger le Chocobo vers la sortie de la ville. Il l’arrêta net en voyant ce qui était posé sur la devanture d’une échoppe. You mit pied à terre et se précipita vers un Mog qui exposait ses produits. Il fonça sur lui et prit dans ses bras la petite créature ailée à fourrure blanche en s’écriant d’une voix désormais moins posée.


- Moooo…Il est trop meugnon tout plein comme peluche!
Tout en le cajolant, il s’adressa à l’humain le plus proche: «Il est à vendre, dîtes moi? Hein? Il est à vendre?».
Le Mog se débattit dans les bras du Jedi.

- Mais c’est moi le vendeur, koubo! Lâchez-moi! Je vous ordonne de me lâcher!
- Oh, mais il parle en plus?! admira You. L’est trop choupi!!!

Il serra plus fort le pauvre Mog dans ses bras et le câlina, jouant avec son pompon bleu enfouissant son nez dans sa fourrure, le couvrant de petits baisers…

- Arrêtez ou j’appelle la garde, koubo! s’énerva le Mog.
- Yub nub? C’est encore plus graou qu’un ewok! Bon, allez, c’est pas tout ça, je le reprendrais à mon retour.


Il retourna vers Rodrigo et sous le regard excédé du Mog, ils sortirent de la ville, prenant la direction du vaste désert.


Ivalice.
Enfin, You y était. Cela faisait de trop longs mois qu’il avait réalisé cette terrible découverte, et qu’il avait déterminé que le danger serait établi ici, sur cette planète perdue. En effet, après de nombreuses années de paix, il en avait la preuve: les Sith étaient de retour. Ce n’était plus désormais un maître de cet Ordre obscur, attendant patiemment son heure avec son apprenti se camouflant des Jedi. Non, cette fois-ci ils devraient faire face à leur création. Ce que You avait découvert dans cette grotte de Coruscant il y a plus de 8 mois l’avait pétrifié: Anakin Skywalker, autrement dit le Sith Dark Vador, n’était pas l’unique champion créé par la magie du Côté Obscur. Il avait pu établir grâce aux documents trouvés que le Sith Dark Plagueis avait le pouvoir de manipuler les midichloriens afin de faire naître des êtres artificiellement surdoués dans la Force. Ce sombre Seigneur avait jeté son dévolu sur une esclave de Tatooïne du nom de Shmi Skywalker qui avait servi sans le savoir de mère porteuse, et qui avait ainsi enfanté le célèbre héros de la Guerre des Clones. Seulement, Sidious, l’apprenti de Plagueis, avait hérité de ses secrets et avait à son tour engendré un autre être de la même espèce, qui aurait eu pour vocation de remplacer à terme Vador, affaibli par son ancien maître Obi-Wan Kenobi. Les documents attestaient que ce «Projet G.» était désormais âgé de 33 ans.

La Viera n’avait pas menti, les Chocobos étaient vraiment des montures exceptionnelles. Certes, celui-ci était particulier, mais il avait été prévenu. En effet, après avoir comprit que Rodrigo partait à droite lorsque l’on tirait les rênes vers la gauche, et vice-versa, et qu’il interprétait les ordres selon son propre schéma, il devenait facile à diriger! You le mena donc vers les coordonnées qu’il avait pu extraire des dossiers. Ils chevauchèrent ainsi pendant des heures sous le soleil brûlant. Ils arrivèrent enfin devant les ruines d’une ancienne vaste usine construite par l’Empire d’Archadia. Le lieu n’était qu’hangars vides, vieux échafaudages et poutres métalliques brinquebalantes. Ni le temps, ni le désert n’avaient réduit à néant cet endroit, désormais oasis de métal. You mit pied à terre et avança prudemment vers le hangar principal.


Il dut le contourner avant de pouvoir trouver l’entrée. Il trouvait cela étrange que les vitres pourtant étroites avaient été murées.
Peut-être pas tant que ça après tout, cela devait protéger les occupants de la chaleur ambiante. Ce devait être le repère du Sith. You poussa la porte et se faufila discrètement à l’intérieur de l’immense hangar. Seules quelques bougies en haut des murs empêchaient l’obscurité d’être totale, et You n’eut de ce fait aucun mal à avancer dans l’ombre. Il s’était de plus camouflé dans la Force, ce qui le rendait totalement indétectable, même d’un autre Jedi. Ses yeux s’habituèrent à la noirceur, et il put détecter des colonnes sculptées le long des murs. Le hangar semblait avoir été réaménagé aux goûts raffinés de son nouvel hôte, si bien que l’endroit, d’aspect industriel à l’origine, évoquait maintenant une de ces cathédrales des religions antiques. Le manque de lumière donnait à ce lieu une atmosphère sinistre et inquiétante. You stoppa son avancée, et courut discrètement se cacher derrière une colonne alors qu’au fond du hangar une porte s’ouvrait sur une silhouette qui leva la main, allumant de ce fait de nouvelles bougies qui permirent au Jedi d’observer ce qui se tenait au bout de l’immense pièce. Il aperçu un gigantesque instrument de musique à vent, consistant en un assemblage de tubes dont le plus petit faisant déjà un mètre, reliés à un clavier. Ayant une forte passion pour la musique, You reconnu aisément l’instrument comme étant un orgue ithorien. La faible clarté lui permit néanmoins de voir que ce fut un homme vêtu de rouge qui s’installa devant, et qui commença à jouer.


Une douce mélodie s’éleva alors dans les airs. Un air triste et mélancolique, semblant évoquer le temps qui passe et les aléas de la vie… En tant que mélomane, You apprécia le talent du musicien, qui savait être plus qu’un simple «technicien» maîtrisant son outil, mais bien un véritable artiste faisant vivre son instrument. Il soupira, et se laissa bercer par la musique. Il regarda vers l’orgue, et vit que l’homme ne se contentait pas d’appuyer effectivement sur des touches, mais vibrait réellement avec son instrument, son corps l’accompagnant à chaque note. Et You s’étonna d’être fasciné par la manière dont la tête et les épaules du musicien ondulaient, dansant légèrement au rythme de la musique. Et là, comme provenant des profondeurs mêmes de la Force, un chant retenti. Un chant céleste et merveilleux. Une voix divine résonna dans le hangar, devenant soudainement comme par enchantement, ce lieu mystique pour lequel on avait voulu le faire passer. Le plus perfectionné des instruments, le plus doué des musiciens, le plus talentueux chanteur de la galaxie, nul n’aurait pu prétendre retranscrire la pureté de cette voix qui hypnotisait le Jedi. You ferma les yeux, et malgré l’imminence du danger, il se sentit calme, en paix avec lui-même et le reste de l’univers. Il n’était pas certain d’avoir un jour éprouvé si intense sensation, même lorsqu’il se plongeait au plus profond de la Force. La voix le pénétrait, et cherchait à le transporter là où il se sentait si bien. Il n’écoutait plus seulement avec ses oreilles, mais avec chaque parcelle de son corps qui recevait les bienfaits de ce chant miraculeux. Il ne vivait plus pour lui-même, la communion était totale : il était la musique.
Et quand le chant s’arrêta sur une dernière note mélancolique, ce fut comme si un être cruel lui arrachait doucement et douloureusement le cœur qu’il venait à peine de lui greffer.
You sorti de sa torpeur essoufflé, heureux, mais mal à l’aise à la fois.
Et ce fut la même voix soudain moins chaleureuse qui lui souffla:

- Je vois que tu as aimé.

Soudain sur ses gardes, le Jedi se releva d’un bond et activa son sabre laser dans un grésillement, éclairant ainsi l’obscurité d’une lueur émeraude. Il pointa sa lame vers la gorge de son adversaire. You cilla en voyant le visage de l’homme baigné par la douce lumière de sa lame. Il avait l’impression de se regarder dans un miroir: ils partageaient en effet ces mêmes yeux bridés, et ce même teint de peau.
Sa lame lui permit également de voir que cet homme était habillé d’une sorte de combinaison rouge agrémentée de lanières de cuir. Il dégageait de cet être une aura inquiétante, et You ne put s’empêcher de frissonner.

- La Force! commença l’individu. La Force n’est rien! Rien! Les peuples primitifs la craignent, mais toi et moi, savons quelle est la véritable puissance magique dans cette galaxie!

You ne répondit pas.

« La musique, bien sûr! Qu’est-ce que la Force à par un surplus de midichloriens chez un être vivant? Pfff…même pas un talent, juste une disposition génétique, que l’on peut modifier à notre guise! Mais la musique…»
Sa voix devint plus rêveuse.
«La musique est si simple, et pourtant si puissante. L’expression même de la vie, de la volonté et de la créativité des êtres vivants…Bien plus que la Force! Elle relève d’une sensibilité extraordinaire, que seuls possèdent les êtres vraiment exceptionnels. Ce talent ne peut se créer artificiellement… Les musiciens, les chanteurs, eux seuls peuvent réellement affirmer appréhender la Vie dans sa totalité... Les Jedi n’ont jamais rien compris…».

«Vous êtes donc le Seigneur Sith!», siffla You.

L’homme fixa le Jedi d’un regard arrogant mais légèrement amusé.

-Je suis Dark Génésis. Et je t’attendais depuis bien longtemps.
-Tu étais pressé de mourir? répondit le Jedi avant d’abattre sa lame sur le Sith.


Mais le sabre n’atteignit pas sa cible. Génésis tendit la main et le projeta violemment à travers le hangar à l’aide d’une puissante poussée de Force. You se sentit voler sur plusieurs dizaines de mètres, et hurla de douleur en sentant la porte s’ouvrir à son contact. Il avait été propulsé par le Sith à une trentaine de mètres du hangar, et retrouver ainsi la lumière éclatante du désert lui brûlait les yeux. Il se remit difficilement debout, enleva son long manteau et se posta en position de défense. Louée soit la Force, il avait réussi à garder son sabre dans sa main.
Le Sith marcha tranquillement hors du hangar et au grand étonnement de You, il gardait les yeux fermés. Il vit que ses lèvres bougeaient, comme s’il fredonnait une incantation. Il leva la main vers le ciel, et des nuages noirs commencèrent à apparaître au-dessus de lui. Bientôt, le ciel fut assombrit par d’épais nuages d’orages. Le soleil ne tapait plus, et l’atmosphère se refroidit quelque peu. La Force permettait ce genre d’exploit? Cela dépassait tout ce que You pouvait imaginer. Génésis rouvrit les yeux et marcha vers le Jedi.

- Sommes-nous vraiment obligés de nous battre? lui demanda t‘il.

You parut déconcerté. Il se mit en garde, activa son arme et dit:

- La menace dut Côté Obscur doit être écartée!

Génésis soupira: «Ils seront toujours aussi obtus… Soit, affrontons-nous alors». Il alluma à son tour son sabre laser. Une lame violette sur laquelle courraient des éclairs bleutés jaillit de son arme. Devant le regard surpris du Jedi, il ajouta: «J’aime innover». Et il passa à l’attaque.

La puissance du coup du Sith était telle que lorsque You le bloqua, il ressentit l’impact à travers tout son corps. Il intercepta aussi difficilement trois autres assauts, mais le troisième parvint à percer ses défenses. Il réussit à faire un bond en arrière, et la lame du Sith n’eut pour effet que de déchirer sa combinaison au niveau de son torse, sans endommager trop profondément la peau. D’une feinte astucieuse, You repoussa Génésis et le força à reculer. Il poussa son avantage en visant la gorge, mais le Jedi Obscur se laissa tomber et tenta d’une balayette de faucher les jambes de son adversaire qui évita la manœuvre d’un saut périlleux arrière l’amenant hors du danger. Génésis fixa son adversaire et lui dit:

- Félicitations. Tu as tenu plus d’une minute contre moi. Tu es plutôt doué.

You ne répondit pas. Il repartit à l’attaque. Génésis paraît tous ses coups avec une apparente facilité, mais cela ne découragea pas le Jedi qui maintint la pression. Les coups pleuvaient désormais de plus en plus rapidement, et les lames s’entrechoquaient en produisant des flashs aveuglants. You tenta une feinte audacieuse qui aurait dû couper le Sith en deux, mais Génésis dévia la lame émeraude vers le bas, et profita de cette brèche pour lancer son poing vers le visage de son adversaire qui tituba sous le choc. Voyant son avantage il se rua vers le Jedi qui reculait dorénavant devant les attaques. Il se trouvait maintenant en difficulté et ne put empêcher la lame du Sith de le blesser une fois de plus au torse, déchirant encore sa combinaison. Il parvint à le repousser d’une poussée de Force, et put reprendre une position de défense correcte. Mais Génésis s’élança vers lui, et You n’eut pas d’autre choix que de sauter afin de l’éviter. Il atterrit sur une mince poutrelle métallique et lutta pour y garder son équilibre. Il fut aussitôt rejoint par le Sith qui sembla, lui, courir sur un boulevard. Le duel reprit de plus bel sur ce terrain branlant. You entraîna Génésis à sauter de poutres en poutres, et le combat avait lieu désormais aussi bien lorsqu’ils avaient prise, qu’en l’air. Aidé de la Force, You se propulsa haut dans le ciel obscur, tentant d’échapper au Sith, mais celui-ci le suivit et ils échangèrent encore des coups dans leurs chutes. Ils se rétablirent sur le sable et d’un bond s’éloignèrent l’un de l’autre. Daikon était en nage alors que Dark Génésis gardait un visage impassible et semblait n’avoir accompli aucun effort.

Mais You devait faire son devoir, il devait tuer le Jedi Obscur. Il se jeta sur lui de toutes ses forces. Il enchaîna estocs et feintes vicieuses, si bien qu’il parvint enfin du bout de sa lame à atteindre Génésis au visage, qui eut ensuite plus de mal à repousser les assauts du Jedi qui sentait la victoire approcher. Mais le Sith arriva à s’éloigner de You et put pointer l’extrémité de sa lame mauve vers son adversaire. Les éclairs à sa surface foncèrent dans un bruit de tonnerre vers le chevalier, qui tenta de les bloquer avec son arme. Mais elle ne les absorba, ni les repoussa. Au contraire, les éclairs coururent sur la surface de la lame du Jedi et l’électrifièrent violement. Il poussa un cri et s’écroula sur le sable. Son corps fumait. Il eut à peine le temps de se rétablir que Génésis était déjà sur lui. Les lames se choquaient de nouveau avec fracas, et bourdonnaient comme un essaim en colère. You rassembla la Force et la concentra pour porter un coup puissant. Dark Génésis le bloqua, et, sabre contre sabre, ils poussèrent, chacun essayant de faire fléchir l’autre. You put enfin voir de près le visage de son adversaire. Il aperçut sur sa joue la cicatrice qu’il venait de lui faire avec son arme. Dans le hangar, il n’avait pas pu observer ses yeux.
Ils étaient d’une couleur ambrée irréelle, mystérieuse, fenêtre sur une âme puissante et malsaine. Daikon remarqua également que le Sith avait en fait une peau un peu plus pâle que la sienne, lui donnant un teint quasi fantomatique. Malgré la tension du combat, malgré l’importance capitale de sa victoire, You ne put comprendre pourquoi il contemplait ainsi les lèvres de Génésis qui se tordaient en un léger sourire provocateur. Il fut même pétrifié de constater qu’en cet instant, il trouvait le Sith…d’une grande beauté.
Soudainement, celui-ci lâcha la pression et se laissa tomber en arrière. Pris par surprise, You chuta et reçu de plein fouet le coup de pied de Génésis dans la mâchoire, avant d’être projeté au loin une fois de plus d’une violente poussée de Force. Il retomba avec douleur sur une pierre. Il se releva péniblement et regarda le Sith qui passa sa main sur la joue, effaçant comme par enchantement sa blessure. Il fit tournoyer son sabre devant lui et dit:

- Je suis las de ce combat, dit-il. Finissons-en.

You se prépara.

- Tu t’es bien battu. Tu es exceptionnel pour un Jedi. Tes camarades n’auraient jamais tenu aussi longtemps contre moi… Mais abrégeons ce combat, tu veux?
- Je remplirais ma mission, répliqua Daikon.
- Toujours le sens du devoir… C’est bien. Mais je vais devoir te neutraliser.
- Ca ne sera pas aussi simple, comme tu as pu le voir.
- Oh, si! Ma technique ne te laissera aucune chance! Et soit heureux! Cette technique a été créée par la plus talentueuse Jedi que la galaxie n’ait jamais connu. Ses connaissances et ses découvertes ont inspiré et orienté tous les utilisateurs de la Force qui lui ont succédés, même les Sith. Ne t’inquiètes pas, cette technique n’a pour but que de neutraliser un adversaire en lui faisant perdre en une seule fois la totalité de ses forces. Ca ne te tuera pas. Tu ne pourras plus combattre après, c’est tout. Tu comprends alors que le Conseil Jedi de l’époque décida d’interdire formellement cette attaque. Les sots. Sidious a bien été sage de la faire apprendre à ses apprentis. Mais, trêve de bavardages… Laisse-moi te présenter…

Génésis leva son sabre au dessus de la tête dans une position élaborée.

« …l’Eclair de Secura », finit-il.

You sentit le Sith concentrer la Force autour de lui. Une puissante énergie affluait et convergeait vers Génésis. You n’avait jamais assisté à ce genre de chose, c’était phénoménal. La terre commença à trembler et un vent soudain souleva le sable. L’atmosphère devint oppressante, électrique. You trembla, ne sachant pas ce que le Sith pouvait bien entreprendre. Le Jedi n’avait jamais senti la Force aussi présente chez un individu qu’en cet instant. Il entendit Génésis déclamer dans un langage inconnu:

- Secura Iinazuke!

Et le Sith fonça sur lui.
Cette technique devait combiner également le pouvoir d’illusion qu’offrait la Force, car You vit apparaître au-dessus de son assaillant la forme fantomatique d’une twi’lek bleue d’une incroyable beauté. Elle flottait dans les airs, reproduisant à l’identique les gestes de Génésis. You se mit maladroitement en position de défense, espérant ainsi bloquer l’attaque.
Peine perdue. L’impact fut d’une violence inouïe. Il sentit des coups de sabre laser d’une extrême rapidité viser ses points vitaux. Le choc lui fit lâcher son sabre qui vola au loin. Il fut lui-même projeté sur le mur d’un hangar qu’il heurta avec fracas. Il parvint néanmoins à rester conscient. Et à son grand étonnement, il ne retomba pas sur le sable. Il resta fixé au mur les bras en croix, retenu par une force invisible. Génésis marcha vers lui.

- Quelle technique formidable, n’est-ce pas?

You se sentait désormais très faible. En effet, tel que l’avait annoncé le Sith, toutes ses forces l’avaient quitté. Il baissa la tête, et vit que le choc n’avait pas épargné ses vêtements, et il constata que son torse était recouvert de multiples blessures qu’il commença à ressentir. Il réessaya de bouger les bras et les jambes, mais on le retenait. Dark Génésis l’immobilisait. Il était totalement à sa merci.

- Un Jedi ne craint pas la mort, déclara courageusement You.
- Mais, je le sais bien, répondit le Sith. Ce n’est pas dans mon intention de te tuer, sinon, ça serait déjà fait. Oh non, j’ai d’autres projets pour toi.
- Je ne rejoindrais jamais le Côté Obscur! cria Daikon.
- N’en sois pas si sûr… Il est tant que tu saches la vérité maintenant, mon frère… dit Génésis en s’avançant plus près du Jedi.

Il retira son gant, posa sa main sur le torse nu du Jedi et le caressa doucement. Il sembla utiliser le même procédé qui lui avait permit de faire disparaître sa blessure auparavant, pensa You alors qu’il sentait la douleur diminuer et ses plaies se refermer. Il tenta de résister au contact du Sith, mais admit à contrecœur que cela lui faisait extrêmement du bien. Cette main douce et chaude parcourant son torse en sueur effaçait lentement ses souffrances. Il ferma les yeux et poussa un soupir. La main descendait maintenant vers son nombril, s’attardant sur ses muscles saillants. You respirait désormais posément, s’abandonnant aux soins prodigués. La honte le submergea lorsqu’il sentit dans son entrejambe que tout cela lui donnait véritablement du plaisir. Non…Non…Il devait lutter… Il devait anéantir le serviteur du Côté Obscur, pas y succomber. La main dansa sur son ventre et commença à descendre encore plus bas.
Quand tout d’un coup, un cri retentit:

GROMEUH!!!

Une tempête dorée renversa Génésis, libérant ainsi You qui s’effondra sur le sable. Ce fidèle Rodrigo…Il l’empoigna, grimpa sur son dos, et s’enfuit dans le désert.
Ils galopèrent ainsi des heures durant. Puis You trouva une demeure abandonnée. Elle ressemblait beaucoup aux maisons que l’on pouvait trouver sur Tatooïne, une autre planète désertique de la Bordure Extérieure, pensa t’il. Elle était habitée mais ses propriétaires s’étaient absentés, constata le Jedi en trouvant porte close.

Il usa de la Force pour rentrer, et si jamais les habitants revenaient, il saurait trouver un arrangement. Mais il était bien trop mal en point pour pouvoir voyager encore longtemps, et de plus, la nuit était sur le point de tomber. La maison ne consistait qu’en une grande pièce principale au bout de laquelle se tenait un large lit. Il y avait tout ce dont il avait besoin à ce moment précis et il put enfin se nourrir et se laver. Il se déshabilla ensuite, et essaya de dormir.


Mais le sommeil ne vint pas. Il se tourna et se retourna dans son lit essayant d’apaiser son esprit. Il n’arrêtait pas de penser à la confrontation de la journée. Génésis… Son visage le hantait. Il revit ainsi tous les moments du combat. Surtout la fin… Que s’était-il passé? Mais au fond de lui, il le savait. Non, il s’en doutait. Une partie de lui voulait succomber. Skywalker avait raison. On ne pouvait vraiment reconnaître le Côté Obscur que lorsqu‘on le rencontrait. Et était venu le temps de sa propre épreuve, voir s’il resterait fidèle à la lumière de la Force. Il n’avait eu qu’un moment de faiblesse lors du combat. Mais il ne plongerait pas dans les ténèbres! Il arriva enfin à s’endormir, mais le Sith occupait encore ses rêves. Quelques heures plus tard, le cri du Chocobo le tira de son sommeil. Et You vit la porte s’ouvrir sur…Génésis.


La lune éclairait la pièce et ses occupants d’une vague lumière bleutée conférant au visage du Sith un aspect irréel, comme sortant directement des songes du Jedi. You n’eut même pas le temps de se lever qu’il fut tiré du lit et projeté sur la cloison par Dark Génésis, utilisant une nouvelle fois la Force.

- Me revoilà, mon frère…, dit-il d’une voix douce.
- Je ne suis pas ton frère! hurla You, immobilisé de nouveau contre un mur.
- Il est grand temps pour toi de connaître enfin la vérité.
- La vérité?
- La vérité, reprit le Sith. «Je te félicite tout d’abord de m’avoir trouvé. Le projet bien que très confidentiel a eu des fuites, à ce que je constate. Mais…la Force t’as conduit vers nous. Le hasard n’existe vraiment pas. En effet, Dark Sidious, connu aux yeux de tous comme l’Empereur Palpatine a reprit les expériences et les manipulations de Plagueis afin de créer des êtres vivants surpuissants dans la Force à l’image de celui qui allait devenir l’Elu des Chevaliers Jedi. Plagueis ne pouvait malheureusement prévoir la destinée de son «enfant»… Alors Palpatine décida de se montrer plus prudent en créant désormais…trois projets. « G », « U » et « S » furent leurs matricules. Tu as découvert que j’étais moi-même ce projet G. Quant aux deux autres projets… L’un fut défaillant, quant à l’autre, il fut capturé très tôt par un Chevalier Jedi qui infiltra nos installations, et qui voulut ramener l’enfant au Conseil. Il fut intercepté, mais il avait réussi à le cacher, et malgré nos méthodes d’interrogatoires poussées il n’avoua jamais où il l’avait dissimulé. Mais il est enfin venu jusqu’à nous…»

You frissonna. Un deuxième Sith? Aussi puissant que lui? Lorsque soudain, il comprit.

- Non, ce ne peut pas être…dit-il d’une voix tremblante.
- Si. Tu le sais n’est-ce pas? Génésis marqua une pause. « Tu es le projet U. »
You hurla: - Non!!!
Mais il sentait au plus profond de lui-même que le Sith ne lui mentait pas.
Au moment où il avait croisé son regard, il avait perçu qu’il existait un lien entre eux, un lien qu’il n’avait pu définir clairement. - Tu ne connais pas la langue des Sith. Tu aurais su alors que le caractère «U» se prononçait… «You». Embrasse enfin ta destinée de Chevalier Obscur, Dark…Urosaki.
Le désespoir commença à gagner le Jedi, et des larmes perlèrent à ses yeux. Une créature des Sith…Toute sa vie n’avait été que mensonges… Sa famille… Sa formation… Ses mentors se doutaient-ils de cela? Savaient-ils qu’il n’avait été créé que pour être un instrument au service des ténèbres? Il se sentait totalement perdu, anéanti.


Génésis enleva ses gants rouges et approcha de You, cloué au mur par la Force. Il était complètement nu. Le Sith posa ses deux mains sur le torse du Jedi et le massa légèrement. Il dessinait ainsi des cercles avec ses paumes. You sentit comme précédemment dans le désert ses blessures et ses maux disparaître. Cette fois-ci, ils n’étaient plus seulement physiques. Génésis continua de balader doucement ses mains sur le corps du chevalier. You tenta une nouvelle fois de résister, mais il était si troublé, qu’il préféra s’abandonner aux caresses du Sith. Que tout cela était bon… Ses doutes et ses souffrances fondirent alors que le plaisir l’envahissait. Et la honte le submergea encore lorsqu’il constata que contrairement à tout à l’heure, nul vêtement n’était là pour camoufler son émoi. Lorsqu’il aperçut cela, Génésis retira ses mains et s’éloigna.

Il sourit au Jedi et commença à retirer son collier, et ses épaulettes de cuir. Vint sa veste écarlate, puis ses autres vêtements, si bien que le Sith était désormais nu à son tour. Son corps d’une musculature pourtant ferme, présentait une certaine délicatesse et une apparente fragilité qu’on n’attendait pas chez un guerrier capable de telles prouesses. Il s’avança vers You et entreprit de lui donner de petits baisers sur le torse alors que sa main droite alla à la rencontre de sa verge tendue. You frissonna au contact de ces lèvres suaves qu’il avait admiré auparavant. Non…Il ne devait pas… Mais les caresses du Sith eurent raison de sa volonté. Les baisers de Génésis descendirent vers le ventre. Il lécha son nombril d’un léger coup de langue et le Jedi soupira d’aise. Il sursauta alors qu’il sentit la bouche de son partenaire engloutir délicatement son sexe. Ces lèvres exquises et cette langue prodigieuse réalisaient des miracles, si bien que You ne put s’empêcher de gémir de plaisir. La bouche du Sith accomplissait désormais des va-et-vient le long de la hampe, et le Jedi frissonna quand il sentit le souffle de Génésis sur sa peau. Sa langue tournait désormais doucement autour se son gland. Une main se posa sur sa cuisse et la caressa. Tout cela était si délicieux… You fut choqué de penser cela, mais il devait admettre que le Sith contrôlait désormais son corps et son esprit. Le plaisir était si intense qu’il ne voulait arrêter. Il arriva cependant à un point de non-retour et You s’abandonna. A son grand étonnement, Génésis ne se retira pas et ses lèvres humides continuèrent de coulisser délicatement le long de la verge. Quand il le fit, le Jedi ne remarqua qu’une petite goutte blanche à la commissure de ses lèvres que le Sith s’empressa d’essuyer.

Alors que You reprenait à peine ses esprits, il fut projeté à plat ventre sur le lit. Il se mit à quatre pattes tentant de se relever, mais il perçut la Force le maintenir dans cette position. Devinant ce qu’il allait se passer, il cria de terreur:

- Non! Non!!! Arrête! Tu n’as pas le… Il ne put finir sa phrase, sentant une poigne invisible lui enserrer la gorge.
-Chhh…le rassura Génésis. Détends toi…Laisse toi aller…

Il mit son index et son majeur dans la bouche et les lécha. Ainsi correctement humidifiés, il les introduisit ensuite délicatement entre les fesses du Jedi. You, la gorge nouée, ne put crier, ne put répliquer devant cette intrusion tandis que la honte l’envahissait de nouveau. Génésis fit rentrer un autre doigt et continua doucement ses caresses. Il était patient, il prenait son temps. Après quelques mouvements de va-et-vient, il retira sa main, présenta son sexe en érection devant l’anus du Jedi et le pénétra doucement. You voulu crier, hurler, exprimer sa souffrance et son dégoût. Il fit appel à la Force pour essayer de diminuer la douleur. Génésis se repositionna afin de faciliter l’intrusion. Il agrippa son partenaire par les hanches, et commença à onduler du bassin. You ne lutta pas. Génésis le bloquant, il ne pouvait laisser s’échapper son esprit à travers la Force. Il dut supporter ses assauts. Il se décida à se concentrer sur la chaleur de ces mains qui l’empoignaient tandis que le Sith avait désormais trouvé son rythme. You tenta tout de même de se détendre, et bientôt, une nouvelle érection naquit. Non…Ce n’était pas… Cependant, il devait se rendre à l’évidence. La douleur se disputait maintenant en effet au plaisir. Il appréciait d’être traité ainsi. L’humiliation lui fit rougir les joues, mais sa verge était de nouveau dure. Génésis promena ses mains le long du dos du Jedi lui donnant des frissons et décida ensuite d’augmenter la cadence. Sa concentration se brisa et You retrouva soudainement l’usage de sa voix et sa liberté de mouvement. Il se mordit la lèvre inférieure pour ne pas gémir bruyamment alors que le Sith bougeait plus rapidement ses hanches. You se força à se calmer et ainsi appréciait réellement le plaisir inattendu que Génésis lui procurait. Il provoqua son adversaire en se redressant, se retrouvant désormais à genoux, mais cela n’eut pas l’air de gêner le Sith qui l’entoura de ses bras. Au grand étonnement du Jedi, Génésis se fit ensuite plus doux, diminuant le rythme, caressant désormais d’une main habile son torse tandis que l’autre le masturbait gentiment. You sentit la respiration brûlante de désir de son partenaire derrière lui. Ce souffle saccadé et chaud lui donna la chair de poule. Génésis entreprit ensuite de lui déposer de tendres baisers dans le cou avant de lui mordre malicieusement le lobe de son oreille droite Daikon poussa un long soupir d’aise, ne ressentant désormais que plaisir pur, tandis que ses doigts agrippaient à leur tour les fesses du Sith. Et joue contre joue, unis dans une étreinte langoureuse, les deux hommes savouraient ensemble le bonheur qu’ils se procuraient. Leurs deux corps semblèrent danser doucement alors que la Lune les baignait de sa légère lumière bleutée.


La Force leur indiqua l’imminence de l’orgasme, qui foudroya conjointement les deux amants. Génésis serra soudainement You très fort alors que celui-ci plantait ses ongles dans son postérieur. Ils vinrent en même temps, mêlant leurs cris d’extase. En sueur, Génésis se retira et s’effondra sur le lit à côté de You. Le Jedi se retourna et observa son ennemi dans les yeux. Son ennemi? Il ne le savait plus. Il chassa les questions de son esprit et préféra écouter son instinct. You posa sa main sur la jambe de Génésis, et la fit remonter tout doucement le long de son corps vers son visage. Il mit sa main derrière sa nuque et l’attira vers lui. Daikon approcha ce visage du sien, et posa ses lèvres sur celles tant convoitées du Sith. Elles étaient si douces, si délicieuses… Leurs bouches s’ouvrirent et leurs langues se rencontrèrent, fusionnant en un baiser fougueux et passionné. You se laissa aller, appréciant cet instant merveilleux paraissant durer une éternité.


Il repoussa ensuite gentiment Génésis, l’incitant à se coucher sur le dos. You se positionna au dessus de lui et commença à l’embrasser partout sur le corps. Son ventre, son torse, son cou… C’était comme s’il désirait au plus profond de lui goûter chaque parcelle de ce corps musclé. Il lui semblait ne plus contrôler ses faits et gestes, son esprit totalement soumis au désir et à la passion. Il décida pourtant de s’y abandonner complètement. La sensation était effrayante mais si enivrante qu’il fit abstraction de ses doutes et de ses peurs et continua ainsi. Posant ses deux mains à plat de chaque côté de la tête du Sith, You admira ce regard dans lequel il ne lisait plus de haine, mais seulement une affection d’une incroyable chaleur. Génésis souriait légèrement en voyant son partenaire dominé par le plaisir. Son visage descendit vers lui, lui plantant un nouveau baiser, et il fut surpris de sentir la langue du Jedi plus entreprenante. You se redressa ensuite et attrapa le Sith sous les cuisses, l’incitant à soulever un petit peu son bassin. Ayant retrouvé toute sa vigueur, il pénétra à son tour son amant qui poussa un long gémissement alors qu’il sentait le Jedi s’enfoncer délicatement en lui. Il ferma les yeux et le laissa faire. Le plaisir vint rapidement tandis que You ondulait sensuellement des hanches. Il se coucha sur lui et un nouveau baiser fit taire les soupirs d’extase de Génésis qui le prit dans ses bras. Il frissonna alors que les mains de celui qui avait été créé sous le nom de « Projet G » caressaient doucement son dos, glissant le long se sa colonne, descendant ensuite plus bas… Il était vraiment habile, pensa le Jedi, aux anges. Il se crispa lorsque des doigts s’aventurèrent entre ses fesses, s’approchant de son orifice et de ses parties. Cependant le Sith savait y faire et You sentit une nouvelle vague de plaisir parcourir son corps. Il le remercia en mordillant à son tour le lobe de son oreille gauche. Les mains de Génésis agrippèrent cette fois-ci plus fermement ses fesses l’invitant à accroître le rythme, ce que fit le Jedi sans attendre. Les respirations devinrent plus rapides… La transpiration mouillait les corps des deux hommes… Chacun admirait le visage tendu par la concentration et le plaisir de son partenaire…

-Gromeuh ? Grooooomeuh ?

Resté dehors, Rodrigo passa la tête à travers la fenêtre ouverte et observa les ébats de son maître et de ce mystérieux individu. Il avait tenté d’alerter le Jedi alors qu’il se dirigeait vers la maison, mais après avoir vu l’homme en rouge il s’était étrangement endormi. Il lui semblait par contre avoir entendu son cavalier crier, mais à le voir, il paraissait désormais contrôler la situation.

Désir…Passion…Puissance…
You, le chevalier Jedi, n’avait jamais ressenti cela avec autant d’intensité. Pourquoi s’était-il restreint auparavant? Pourquoi avait il suivit cette philosophie idiote qui lui interdisait de profiter de ces plaisirs auquel chaque mortel pouvait s’abandonner? Mais lui était meilleur que tout ces cloportes qui ne connaissaient rien de l’immensité de ces sensations! Elles lui procuraient le bonheur le plus pur qu’il n’eut jamais connu ainsi que la puissance absolue! Ses lèvres esquissèrent un sourire satisfait et son regard se teinta de la même lueur d’arrogance et de mépris que possédait celui de Génésis.

Il alterna les mouvements de va-et-vient et de rotation de son bassin, savourant le plaisir qu’il procurait au Sith ainsi qu’à lui-même. «Oh oui…», gémit-il cette fois-ci à haute voix ce qui l’étonna grandement. Et c’étaient aussi étrangement des mots d’amour qu’il aurait voulu prononcer, mais lorsque l’orgasme arriva, il n’eut pu s’empêcher de se jeter soudainement sur le cou de Génésis, et le mordit. Celui-ci serra les dents sans toutefois pousser un quelconque cri. Epuisé, You se laissa tomber sur son amant et s’endormi, désormais serein.


A son réveil, ce fut le visage souriant et rassurant de Génésis qui lui fit face. Il se pencha lentement vers lui et murmura dans le creux de son oreille dans un souffle qui le fit frissonner

- La galaxie est à nous, mon frère…

You ne répondit pas. Mais ce furent désormais deux yeux rouges dans lesquelles paraissaient briller des soleils rageurs qui contemplèrent Génésis.



Inspirations:
- La Saga «Star Wars».
- Les univers de « Final Fantasy XII », « Final Fantasy Tactics », et « Final Fantasy VII ».
- Les musiciens You Kurosaki et Gackt Camui.

Saroumane Dooku pour Jayna.


Je sais, c'était long, désolé.
Vos avis m'intéressent.

*a l'impression de se répêter*
C'est bien ^^ J'aime beaucoup et je me suis pris bien des fou rires avec Rodrigo ^^
C'est dommage, la fic va un peu trop vite, mais le style est assez bien ^^
J'espère que je vais pouvoir bien traduire ta fic ^^