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 Les Liaisons dangereuses ~ Aëlin

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Aëlin
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Aëlin


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MessageSujet: Les Liaisons dangereuses ~ Aëlin   Les Liaisons dangereuses ~ Aëlin Icon_minitimeMer 15 Aoû - 11:06

De toutes façons, je vais être obligée de la mettre en plusieurs parties quand je l'aurais terminée, alors autant commencer maintenant.


Disclamer : les Versailles de m'appartiennent pas, ni les châteaux d'Indre et Loire, ni Honoré de Balzac

J'ai cent trois ans.
En effet, je suis né à la fin du XIXème siècle, en 1875, exactement.

Si aujourd'hui je souhaite écrire mon autobiographie – du moins une partie – c'est que je pense p ouvoir apporter quelque chose à mes lecteurs, aussi bien sur le plan historique que sur le plan moral. Bien sûr, certaines personnes pourront être offensées selon mes dires. Je recommande donc à ces gens de terminer ici leur lecture.

Comme je vous l'ai dit, je naquis il y a cent trois ans, en France, dans la région de la Touraine. A cette époque, la France était encore en période de changement, la lignée des aristrocrates, dont je faisais parti, continuait à se désagréger pour complètement disparaitre.

Seuls quelques jeunes comtes ou autres subsitaient en s'adaptant à la nouvelle société de consommation qui commençait à apparaitre. Ceux-ci avait racheté une partie de petites industries, pour continuer à vivre dans le luxe. Bien sûr, nous continuions à nous plonger dans le dandyisme, bien que ce mouvement ait disparut en 1848, mais nos accoutrements respiraient cette belle époque.

Pour ma part, je passais mes nuits avec mes jeunes compagnons à élaborer des plans pour l'avenir, comme s'enfuir loin de cette soi disant République Française décadente pour aller vivre dans les îles merveilleuses du Pacifique, remplies de femmes aux seins nus et de coquillages nacrés, ou dans les villes arabes, dans les sérails aux épouses parées de centaines de bijoux dans un décor des milles et une nuits.

Nos esprits vagabondaient au fil des romans et des poèmes que nous lisions. Nous nous rendions souvent dans les salons littéraires, de ce fait, goûtant ainsi aux diverses drogues que nos comparses consommaient goûluement.

Notre groupe se constituait de cinq personnes. Teru, le plus jeune de notre groupe, vivait non loin de notre cher professeur en âme, Honoré de Balzac, dans un manoir au bord de l'Indre, à la sortie de Saché. Son père était un des cousins éloignés du grand auteur, justement. Mais ce dernier évitait de cottoyer sa famille, de près ou de loin, et ainsi de les recevoir chez lui.

Jasmine You sortait depuis quelques mois d'un couvent. Aussi fut-il étrange qu'un jeune homme soit enfermé dans ce lieu saint, ses parents, récemment convertis à la sainte religion du christianisme, avaient décidé de convertir de gré ou de force leur fils unique. En effet, Jasmine You n'était pas aussi fervent catholique que ses parents, et c'était lui qui était précédait à nos déboires sur les femmes orientales, puisqu'il était originaire de ce doux pays.

Yuki était le plus introverti de notre groupe. Il ne parlait que très peu, et quand il s'apprêtait à nous faire partager ses idées, c'était généralement pour nous gratifier de répliques aussi cinglantes que possible.
Yuki était un excellent tireur au pistolet, et grand dévoreur de livres. C'était lui qui nous fournissait les perles que nous feuilletions à longueur de journée. Il avait un frère jumeau qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Seule leur couleur de cheveux différait. Yuki avait une chevelure noir de corbeau, alors que Juka, son frère, était blond comme les blés.
Ce dernier ne se joignait que très peu de fois à nos réunions, préférant l'isolation à nos élucubrations fantaisistes, mais il était très proche d'un autre membre de notre groupe, Hizaki.

Hizaki était de loin la plus énigmatique des créatures que nous connaissions. Officiellement, d'après Teru, son frère, Hizaki était un homme, mais son corps et sa voix de femme laissaient penser à tout le contraire. Il dégageait une aura très puissante, ayant une prestance qui faisait fuir la plupart des gens qui pouvait le cotoyer. Ainsi, peu de gens connaissaient sa vrai nature.
Ce fut sans doute cet attrait, cette différence avec les autres personnes que j'eus pu connaître à cette époque qui m'attira à lui et qui me poussa à explorer son être.

J'étais quant à moi le dernier membre de notre confrérie. Mon nom, si je ne l'ai pas encore révêlé, est Kamijo.
A l'époque où se déroule l'histoire que je vous conte, je n'avais qu'à peine vingt ans, j'étais dans la fleur de l'âge.
Je n'étais pour ma part pas aristocrate, mais ma forte personnalité m'assurait d'être respecté dans ce milieu et à peu près partout.
J'étais déjà maître de ma propre entreprise, n'ayant plus de famille vivante, mais mon marché était décadant. J'avais pourtant assez d'argent pour vivre heureux quelques années. Mais au fond de moi même, je me sentais seul, et peu à peu, je sombrai dans les délices de l'absynthe.

Je fis la rencontre de Jasmine You, un de ces nombreux soirs où je passais la nuit à boire jusqu'à la lie. D'après ce qu'il m'avait raconté, il m'avait trouvé étalé sur une table de l'auberge où nous nous trouvions, recassant quelques poèmes de l'anglais Oscar Wilde. Cet homme n'était pas très bien vu dans la société anglaise, étant emprisonné depuis quelques mois pour avoir affiché son homosexualité auprès d'un de ces amis. Ce scandale avait boulversé non pas que le royaume d'angleterre, mais aussi la société des auteurs français.
En grand admirateur de cet homme, Jasmine s'assit auprès de moi, me tenant compagnie et répondant à mes interrogations. Il m'emmena ensuite chez Hizaki, où je passai la nuit en leur compagnie.

Evidemment, le lendemain, je ne savais en aucun cas où je me trouvais. Ce fut encore Jasmine qui m'accueillit alors que j'errais dans la demeure du blond à la recherche d'une personne qui pourrait m'éclairer un peu plus sur ma condition.
Il m'expliqua ce qu'il s'était passé du soir précédent jusqu'à ce que je me réveille, et proposa de
m'héberger quelques jours encore.

Il avait lui même emménagé ici, après que nous eûmes mieux fait connaissance.
Malgré son air oriental, Jasmine You était mon égal en personnalité et en pensée. Nous nous comprennions parfaitement tous les deux, et par la suite, quand je ne me sentais pas aise, il était le seul à pouvoir me réconforter.

Je me souviens encore parfaitement de la première fois où il s'est approché de moi pour me prendre dans ses bras. C'était en 18 Avril 1899. Vous comprendrez qu'à cette époque, deux hommes s'enlaçant comme nous l'avons fait puisse marquer les mémoires.

Je venais donc de rencontrer pour la première fois Hizaki, qui m'avait fortement boulversé.
Ce dernier n'avait aucun devoir envers moi, mais le fait qu'il me regardat d'un air si hautain me glaça le sang. Ses yeux, d'un bleu que je n'avais jamais vu autre part, semblaient vous transpercer l'âme pour en extraire la vie.

Plusieurs servants durent m'évacuer alors que je perdais peu à peu mes esprits, et je fus installé dans un lit dans une chambre annexe.

Finalement, Hizaki vint quelques heures après notre entrevue pour prendre de mes nouvelles, le visage baissé, ses yeux cachés à ma vue. Moi même ne le regardant pas, il resta environ une heure auprès de moi, à me parler de la pluie et du beau temps.

J'ai toujours été égocentrique, mais à ce moment-là, je crois que je ne l'ai jamais été autant. Je l'ignorai presque tout le temps qu'il restat près de moi.
Quand il partit, ce fut Jasmine You qui le remplaça.

- Tu sais, tu n'es pas le premier à qui cela arrive, murmura-t-il.

Je n'eut aucune réaction, la tête tournée vers la fenêtre.
Jasmine avait encore beaucoup de mal à parler correctement le français, dû aux règles d'éthiquète et de la politesse française. Il était donc la seule personne de mon entourage à me tutoyer, bien que nous ne soyons absolument pas de la même famille. Je ne m'en voyais aucunement offensé.

Je n'avais aucune envie de parler à qui que ce soit pour le moment, réflechissant aux diverses sentiments nouveaux qui étaient apparus en moi depuis que je connaissais l'oriental.

- Ne te sens pas offensé. Je dois t'avouer que contre toute attente, tu es le premier qu'il est allé voir après ses 'méfaits'. Il est très égoiste, et c'est quelque chose d'important qu'il vient de faire.


Dernière édition par le Dim 30 Sep - 13:00, édité 1 fois
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sakurafma
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MessageSujet: Re: Les Liaisons dangereuses ~ Aëlin   Les Liaisons dangereuses ~ Aëlin Icon_minitimeMer 15 Aoû - 14:50

ah oui maintenant n'é tout lu !!! je comprends pas trop XDD
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Aëlin
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MessageSujet: Re: Les Liaisons dangereuses ~ Aëlin   Les Liaisons dangereuses ~ Aëlin Icon_minitimeJeu 31 Jan - 22:17

- Arrête de me parler de lui ! Criai-je, les larmes aux yeux. Je n'ai absolument cure de ses excuses. Je veux simplement que l'on me laisse tranquille, pour comprendre...

Je cachai mes yeux larmoyants dans les manches de ma chemise de dentelle. En vértié, en clamant être un homme fort, cet évenement important me remit sur un moindre pied d'estal, tout en me remettant en question.

Je sentis Jasmine s'asseoir sur le bord du lit, mais je ne bougeai pas. Je me crispai alors qu'il m'enlaçait et me berçait pour apaiser mes pleurs. Quand je fus un peu calmé, il murmura :

- Pardon, ma mère me faisait souvent ça quand je me faisais mal.

Nous restâmes comme cela durant plusieurs minutes et je m'endormai de fatigue.

Je me réveillai le lendemain avec une migraine affreuse, alors que la journée qui s'offrait à moi promettait d'être importante. En effet, je n'avais pas rencontré le reste de notre futur groupe.

Je fus convié l'après midi dans la bibliothèque du manoir. J'étais anxieux, après ce qui s'était passé la veille et je cachais avec peine mes tremblements.
J'entrai dans la salle lentement, afin d'accorder le temps à mon regard de m'adapter à ce nouveau lieu.

La pièce était assez grande, les murs recouverts de livres variés aux languages diverses. J'en discernai plusieurs dans la langue de Shakespeare, dont Othello, un de mes préférés de l'auteur. D'autres noms d'auteurs me paraissaient inconnus, comme Tolstoi, par exemple.
Outre les quelques guéridons qui meublaient la pièce, trois canapé avaient été installés, formant une sorte de carré ouvert, et sur deux d'entre eux se trouvaient trois personnes qui discutaient ardemment de ce qui paressait être une de leur dernière lecture.
Je reconnus tout de suite Hizaki, qui s'était tu alors que Jasmine nous présentait. Alors que la veille, j'avais ressenti dans son regard une profonde antipathie, à ce moment là, il avait plutôt l'air aussi frêle qu'une jeune femme.
Si nous parlions de lui au masculin, nous ne prenions pas en compte son corps féminin, qui pourtant attisait toutes les passions de nos compères des salon littéraires. Vous comprendrez que pour ma part, je voyais et je vois toujours les personnes qui m'entourent comme des 'esprits'. Cela peut sembler étrange, mais je suis une des rares personnes qui peut approcher les gens sans arrières pensées, ce qui est très rare de nos jours.

Hizaki me regarda furtivement, ses yeux de glace n'ayant plus aucun effet malvenu sur moi. Les deux autres hommes assis sur le divan à la droite d'Hizaki nous regardaient avec intêret. L'un était aussi blond que Hizaki, et l'autre avait une chevelure aussi noire que la nuit.
Jasmine me tira alors par le bras, nous installant tous les deux sur la banquette libre.

- Voilà donc le nouveau enfin parmis nous ! Fit le brun, avec un sourire que je devinai forcé, alors que je m'asseyais plus convenablement.

Un sentiment d'antipathie monta en moi, et je lançai un regard noir à celui qui avait parlé.

- Si vous commencez comme cela dès votre première rencontre, vous n'irez pas bien loin, fit le blond pour tenter de détendre l'atmosphère.

Il n'eut aucun effet. Le regard de Hizaki croisa le mien pour la deuxième fois, mais aucun de nous deux ne dit mot. Après quelques instants, je murmurai cependant :

- Je me nomme Kamijo.

Puis je baissai les yeux, attendant qu'une sentance tombe.
Dans leur façon de me dévisager, je comprenai qu'ils me traitaient comme un moins que rien. Après tout, je n'étais pas vraiment de leur classe, du moins était ce que je ressentais.
J'esquissai un geste pour partir quand Hizaki me demanda, bien qu'il connaisse déjà la réponse :

- Fréquentez-vous les salons littéraires ?

J'acquiesai en silence, et je vis un sourire s'esquisser sur toutes les lèvres autour de moi.

S'engagea alors une grande conversation qui dura au moins jusqu'au dîner, chacun ponctuant ses phrases d'anecdotes que je trouvais plus amusantes et suprenantes les unes que les autres. Teru, le blond, me conta quelques unes de ses récentes escapades au bord de l'Indre pour rejoindre le château de son oncle. Yuki me laissa entendre qu'un jour il me montrerait les arts du combat au pistolet, un art qui selon lui, valait toutes les disciplines de l'escrime. Hizaki nous raconta quelques rêves qu'il avait fait et qui s'étaient réalisés peu de temps après, et Jasmine You les dernières fleurs rares dont il avait fait acquisition, ce qui était sa passion.

Plus tard, après cet entretien, nous nous retrouvâmes plusieurs fois dans des lieux différents. Je n'étais jamais seul ; toujours quelqu'un m'accompagnait, principalement Jasmine. Il arrivait parfois que nous fîmes des excursions à la campagne ou dans la forêt, ou même quelques fois à Paris pour essayer de nouvelles compositions de drogues en tout genre. De temps en temps, Hizaki s'absentait pendant une semaine dans la capitale, mais le reste d'entre nous se réunissait tout de même presque tous les jours.

Je demeurai principalement dans la maison de mon hôte, ne retournant chez moi qu'une fois dans le mois – voire pas du tout – chez moi. Nous nous sentions au château comme chez nous, et nous étions si bien que l'on pouvait penser que les Dieux nous avaient jeté un sort afin que nous restions chez Hizaki.

Un jour, celui-ci s'absenta pendant deux semaines, revenant en faisant une arrivée fracassante parmi nous. Il tenait à la main sa dernière acquisition littéraire, un livre de cuir titré en lettres d'or « Dracula ».
Nous étions à ce moment tous en train de somnoler sous un des grands saules pleureurs du parc, et son intervention me valut un énorme sursaut, comme à mes compagnons.

Nous nous étions de plus en plus rapprochés au fil des jours, abbatant nos préjugés. Jasmine, qui semblait au départ être la dernière roue du carosse, dû à ses origines et sa façon d'agir, s'imposait le plus dans le groupe en exprimant clairement ses idées. Teru servait de tampon entre lui et Hizaki lorsque les deux ne s'entendaient pas sur certains points, les deux défendant fermement leurs opinions. Yuki, lui, était plus renfermé. Je ne l'entendais que très rarement, juste quand les conversations l'intéressaient ou quand il était dérangé par les diatribes d'un des notres.

Hizaki s'assit dans l'herbe, étalant ses jupes dans l'herbe – j'adorais ce geste – et attendit que nous soyons tout à fait réveillés afin de nous faire part de sa pensée à propos de ce « Dracula ».

- Je suis allé à Paris, dit-il, mettant en avant son livre. Et j'ai trouvé une édition du chef d'oeuvre de Bram Stocker en anglais : Dracula. L'histoire se déroule dans le Londre d'aujourd'hui. Un jeune homme, nommé Johnathan Harker, se rend en Transylvanie pour conclure un achat dans la périphérie de la capitale. Il rencontre Dracula, un vieil homme à la force surhumaine, l'acheteur. Mais Dracula est un vampire, c'est à dire qu'il boit le sang de ses victimes, généralement des jeunes femme frêles et naives. Il va enlever Johnathan pour rejoindre sa femme à Londres.

- Peut-on savoir pourquoi tu nous réveille en pleine sieste pour une vulgaire histoire d'amour ? Demanda Yuki

Hizaki eut une moue désespérée.

- Les vampires, voyons ! Dit-il d'un air déçu. Vous ne connaissez pas cette légende ? Le sang qui apporterait une vie éternelle, une force incommensurable ! On dit même que le vampire pourrait voler !

- Crois-tu vraiment à ces choses-là ? Demanda Jasmine qui n'avait pas pris la peine d'ouvrir les yeux.

Si les yeux de Hizaki avaient été des lance-flames, Jasmine aurait certainement péri dans la seconde. Mais Hizaki n'était pas omnipotant, aussi se contenta-t-il de lui lancer un regard noir.

- Peut-être devrions-nous lire ce livre avant de nous quereller sur son contenu, dis-je avec un soupir d'exaspération.

Teru me remercia des yeux pour lui avoir évité une autre bataille vocale entre les deux. Il se leva, prit le livre que Hizaki avait posé sur ses genoux, le feuilletant quelques secondes puis déclarant :

- Je commence. Demain, je le redonne à celui qui le désirera.

Sur ces dires, il s'en alla vers le manoir, sans doute pour s'installer dans la bibliothèque.

- Je dormirais bien quelque peu, murmura alors Hizaki.

Il se déplaca sur la couverture que nous avions installé sur le sol, et se blottit contre moi et Yuki, posant sa tête sur mon torse. Au travers de ses vêtements, je pouvais sentir les formes de son corps, si bien que j'eus la vision troublée pendant un moment et je me crispai. Yuki, sentant que quelque chose n'allait pas, tenta d'engager la conversation :

- Le mois prochain est organisé un bal au château d'Ussé. Nous sommes bien entendu invités. J'ai entendu dire par des gens du manoir qu'il y aurait une femme aux traits exotiques. Ca pourrait te plaire, Kamijo.

- Pourquoi moi ?

- Ne fais pas ton timide, voyons ! Répondit Jasmine. Nous savons très bien quel est ton type de femme. Elle se nomme Kaya, et est la fille d'une des concubines du baron qui vit près de Loches – j'ai perdu son nom. D'après les dires, cette fille est magnifique.

- En quel honneur est organisé ce dîner ? Demanda Hizaki.

Je ressentit une pointe de ressentiment dans sa voix, comme si mon intérêt soudain pour cette femme le gênait.

- Les fiançailles d'un comte de leur cousin, je crois, répondit Jasmine, d'une voix endormie.

Nous ne discutâmes guère plus. Aussi, quelques minutes après, je rentrai : il commençait à faire froid et je devais organiser les notes de mes dernières lectures.
Cependant, il s'agissait plus d'un moyen de me défaire de l'étreinte de mon hôte, s'étant endormi lui aussi. J'étais un homme après tout, on ne pouvait me blâmer.

En plus de mettre à jour mes notes et lettres, je devais terminer la lecture d'un recueil de contes, d'un dénommé Charles Perrault, grand homme vivant sous le règne de Louis XIV. Son ouvrage, bien qu'il puisse paraître opsolettre, rendait compte de nombreux thèmes de son époque, pouvant être attribué au siècle dans lequel je me trouvais alors, notament en ce qui concernait le libertinage. Si ce type d'ouvrage avait pour but d'instruire, Perrault l'avait adapté en plaisir de lecture.
Arrivé dans mes nouveaux apparements, je passai dans l'antichambre et allai m'installer dadans mon bureau, une plume dans une main et mon ouvrage dans l'autre. Mais là, impossible de me concentrer : mes pensées se tournaient sans cesse vers Hizaki, dehors.
Je finis par m'extirper de mes songes quelques minutes plus tard, et me mit ârdemment à écrire, sans que ce que j'évrivis n'eut de sens, de façon à ce que je ne vois pas le temps passer.
On ne vint me déranger que pour le dîner, qui fut d'ailleurs bref. Je ne me sentais guère d'appétit.
Les jours suivants, je restai dans mon bureau à lire le fameux Dracula que Teru m'avait cédé. Je n'aimai guère la façon dont cela était écrit. Bien sûr, les points de vue offerts par les diverses personnages étaient intéressants, mais le mélange des informations, comme par exemple les extraits des journaux intimes des personnages et les coupures de presse, m'agaçaient au plus haut point.
Cependant, le personnage de Dracula était des plus intéressants : un homme distingué aux buts effrayants. L'idée, le contexte de non-moralité du roman convenait parfaitement à mon humeur présente et aux moeurs du siècle. Je jouissais des apparitions du Comte devant Johnathan et Wilemina Harker.



notes : Rendez vous la prochaine fois pour la cloture de ce premier chapitre et le début du suivant !
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